Page:Collectif - Célébrités contemporaines, Vol 2, 1883.djvu/249

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est la seule forme de gouvernement logique, quelle en doit être la constitution, et quelles sont les réformes actuellement réalisables et nécessaires. Il est bien entendu, d’ailleurs, que je me tiendrai toujours dans l’absolu des principes, et que je n’entends engager en rien ma liberté d’action. La politique est malheureusement le terrain du compromis ; l’homme d’État est souvent obligé de choisir non pas entre ce qui lui parait bien et ce qui lui parait mal, mais entre ce qui lui paraît moins mal et ce qui lui paraît plus mal. De là quelquefois la nécessité pour lui de faire des concessions qui n’empêchent pas ses convictions de demeurer entières, et de se rallier à une solution imparfaite qui permet d’attendre plus tard et plus sûrement une solution meilleure. »

Et dans ce magnifique chapitre, Unité et Fédération, les lignes suivantes ne sembleraient-elles point écrites d’hier à l’adresse de la Chambre décentralisante que nous a expédiée le scrutin d’arrondissement du 21 août 1881 ? « Quand chaque province, dit Naquet et aurait pu dire Gambetta, agit à sa guise, pour son propre compte, sans consulter les intérêts du voisin, il y a gaspillage de force et de temps ;