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l’unité le rend impossible. Restons donc dans la donnée de notre développement historique. Nous sommes la France une et indivisible, demeurons la France une et indivisible, et bornons-nous, en conciliant chez nous cette unité avec la République, à relever notre pays et à résoudre les plus grands problèmes politiques des temps modernes. »

La lutte, ou plutôt le débat, avait surtout porté sur des questions de tactique. Gambetta estimait que le moyen d’éviter la crise ou de la surmonter, c’était la temporisation vis-à-vis du Sénat. Naquet demandait qu’on marchât droit à l’ennemi. Le 16 mai, l’auteur de la Politique radicale jugea qu’en face du maréchal toujours président, et du Sénat non renouvelé, la politique de concorde était seule possible et féconde. Cette politique opportuniste ou opportune, l’événement l’a sanctionnée, et l’opinion l’a baptisée : politique des résultats. Elle est dès lors apparue aux patriotes comme la seule valable. Avec eux Naquet pensait, il y a un an, et à nous il disait « que Gambetta résume l’une des étapes obligatoires du progrès républicain, et que son élimination ne profiterait qu’aux modérantistes. » La comé-