sante et émouvante dans sa simplicité bourgeoise, — du bon vieux Paris d’autrefois.
Et tandis que le père professait à l’École commerciale, Victorien Sardou allait en classe dans la rue Juvénal-des-Ursins, où il retrouvait tout justement son maître d’école de Brienon.
En 1838, il entre, pour un an, à l’Ecole de Commerce de Charonne, installée rue de Charonne, dans la maison même de Richard Lenoir. Une fièvre scarlatine violente le met, l’année suivante, à deux pas de la mort ; c’est un bon médecin qui le sauve et qui, père lui-même, d’un dévouement admirable, venant trois et quatre fois par jour au chevet du petit malade, répétait : « Moi aussi j’ai un petit garçon, et si celui-là ne devient pas un bon chimiste, j’en serais bien étonné ; il passe ses dimanches de sortie à tripoter mes substances et mes flacons dans mon laboratoire ! » Le docteur Berthelot, qui soignait Sardou, voyait juste : son petit garçon, c’est aujourd’hui M. Berthelot, le grand chimiste.
Une rechute de scarlatine obligea les parents de Sardou à envoyer leur fils au pays, au grand air de la Méditerranée, chez un oncle,