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Page:Collectif - La Vérité sur le différend sino-japonais, 1915.pdf/17

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Il est utile de faire remarquer aussi que les éclaircissements sur la question ont toujours été donnés par Pékin (où se trouve le Docteur Morrison, correspondant du Times, qui est en quelque sorte un représentant officieux de l’Angleterre et conseiller politique de Yuan-Che-kaï).

Liste des vingt et une demandes du Japon du 18 janvier 1915. (Communiquée par le Correspondant du Manchester Guardian à Pékin, 20 février, et publiée par ce journal, le 18 mars 1915.)

I. — Chantoung.

1. — La Chine consentira au Japon tous les droits et privilèges cédés et possédés par l’Allemagne dans la province du Chantoung.

2. — La Chine consentira à la construction par le Japon du chemin de fer de Chefou et Long-Keou rejoignant la voie principale du chemin de fer du Chantoung.

3. — Aucun territoire de la province du Chantoung, ni aucune île bordant la côte de cette province ne seront cédés à une puissance tierce quelconque.

4. — Certaines villes du Chantoung seront ouvertes au commerce étranger, villes qui seront désignées conjointement par le Japon et la Chine.

II. — Mandchourie méridionale et Mongolie orientale.

5. — Contrôle et administration concédés pour 99 ans au Gouverement Japonais de la ligne ferrée de Kirin-Tchang Cheunn.

6. — Le bail de Port-Arthur et ceux des chemins de fer Sud Mandchouriens et de Antong-Moukden seront prorogés pour une période de 99 ans.

7. — Les Japonais auront le droit de louer, acheter des terrains pour y construire des maisons de commerce, des industries ou des fermes de culture et d’élevage en Mandchourie Méridionale et en Mongolie Orientale.

8. — Le Gouvernement Chinois devra obtenir l’assentiment du Japon avant de concéder aux Étrangers le droit de construire un chemin de fer dans ces régions ; ou de contracter un emprunt avec une Puissance tierce pour la construction de chemins de fer dans ces régions. Le consentement du Japon sera également nécessaire pour tout emprunt à contracter qui serait garanti par les revenus de ces deux régions.


    sances que ses demandes étaient au nombre de onze, alors qu’en réalité il y en a vingt et une. Parmi les dix qui n’ont pas été portées à la connaissance générale, se trouvent celles que la Chine considère comme une atteinte à sa souveraineté nationale et affectant ses traités avec les autres puissances, et celles défendant à la Chine de céder aucun droit minier à un étranger qui pourrait concurrencer les entreprises de Han-Yeh-Ping. »