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Page:Collectif - La Vérité sur le différend sino-japonais, 1915.pdf/31

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notre prospérité nationale soit arrivée à son zénith. Au contraire nous devons tendre à amener le continent Asiatique tout entier sous notre influence.

Dans les matières relatives à la guerre, à la diplomatie, au commerce et à la colonisation, nous devons prendre une position prééminente et n’être les seconds de personne. Or la compétition européenne en Chine est vraiment sévère. Les puissances luttent pour donner des capitaux à la Chine afin que celle-ci développe ses ressources naturelles. Les Gouvernements d’Angleterre, de France, d’Allemagne, d’Amérique, de Russie et d’Autriche encouragent et subsidient leurs hommes d’affaires en Chine et s’efforcent de mettre leurs marchands dans la situation la plus avantageuse. Le Japon reste en arrière. Il est donc nécessaire de l’encourager, à s’aventurer dans les pays étrangers et, pour cela, de faire l’étude de la géographie, du caractère national, des coutumes et des traditions, et du « standard of life » des divers pays. Avec le ferme support du gouvernement, il s’élancera alors dans les entreprises internationales. Les contrées européennes étant très éloignées, il y a peu de chance pour les Japonais de s’établir eux-mêmes en Europe. Mais en Asie il y a de larges champs de développement. Par exemple en Chine, dans l’Inde, au Siam, en Indo-Chine, en Birmanie, etc. Si la géographie, le caractère national, les traditions et coutumes et le « standard of life » de ces contrées sont bien connus de notre peuple, il est certain que notre commerce s’y développera. En matière militaire aussi nous devons avancer avec rapidité. Dans le passé, le Japon a envoyé des agents dans les autres pays pour s’informer de leurs choses militaires, mais souvent ces agents eurent une fin fatale. En d’autres cas ces agents devaient travailler seuls et sans aide et ne pouvaient accomplir leur mission. Beaucoup de ces agents ont été perdus. Ces difficultés seront résolues si une organisation bien ordonnée s’occupe de réaliser ces buts, par la coopération de l’initiative privée et du gouvernement. Des bureaux doivent être établis dans toutes les villes importantes et un fonctionnaire doit leur être affecté à titre permanent. Sa tâche consistera à se renseigner sur les conditions locales et à transmettre ses renseignements au gouvernement. De plus nos touristes et nos voyageurs seront grandement assistés par lui de même que les hommes d’affaires. C’est en vue de ces objets que l’Association de Coopération de l’Asie Orientale a été instituée. Suivent les articles des statuts, au nombre de 37, dont voici les principaux :

Art. 2. — L’Association est sous le contrôle direct de l’État-Major général. L’activité de l’Association sera dirigée par des communications de l’état-major général qui seront envoyées par l’intermédaire des Ministres et Consuls japonais, à l’office central et aux branches locales de l’Association dans les diverses contrées.

Art. 3. — L’Office principal est établi à Pékin et jusqu’à ce qu’un bâtiment approprié ait été trouvé, le local sera à la Légation japonaise. Des branches sont établies en Mandchourie, dans la Mongolie intérieure et extérieure, au Thibet, au Sé-Tchouan, au Yunnan, au Kouangtoung, au Fou-Kien, en Indo-Chine, en Birmanie, au Siam et