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TRAFIC ET MOUVEMENT SUR LES GRANDES ROUTES

d’hui à 17 ¼ millions, et, d’autre part, crédités des fournitures qu’ils font aux diverses branches de l’administration. Dans leur ensemble, ces services produisent un excédant de recettes sur les dépenses, qui est versé à la caisse communale.

Le Service du gaz, qui est le plus ancien, donne des bénéfices ; celui de l’électricité est en équilibre ; en fait, il produit déjà des bénéfices, mais ceux-ci sont consacrés à amortir les déficits des premiers exercices. Cette année déjà, la perte des débuts sera complètement amortie ; le Service des eaux est en déficit. Cela avait été prévu : dans un domaine qui tient d’aussi près à l’hygiène et à la santé publique, il est admissible que la communauté s’impose quelques sacrifices ; on peut s’attendre, du reste, à ce que ceux-ci diminuent d’importance d’année en année.


III

Trafic et mouvement sur les grandes routes et les voies ferrées (1835-1904).

D’après une statistique dressée par l’ingénieur W. Fraisse, alors voyer du district de Lausanne, le mouvement des chars et voitures aux abords de la ville en 1835 était le suivant :

ROUTE CHARS DE ROULAGE[1] CHARS D’APPROVISIONNEMENT VOITURES
Samedi
5 décembre
Mardi
8 décembre
Samedi
5 décembre
Mardi
8 décembre
Samedi
5 décembre
Mardi
8 décembre
De Lausanne à
Faoug 
24 23 331 70 65 38
»
Coppet 
8 13 155 60 43 42
»
St-Maurice 
6 5 185 108 110 94
»
Jougne 
2 13 330 59 17 17
»
Ouchy 
1 51 79 4 7
»
Yverdon 
4 1 602 51 28 24
55 55 1654 427 267 222


Pour se faire une idée de la physionomie de Lausanne à cette époque-là, il faut se représenter que le Grand Pont n’existait pas, que la route de Derrière-Bourg et celle de la Caroline n’avaient pas encore été construites. La poste, alors cantonale, se trouvait dans un bâtiment que le gouvernement a fait construire

  1. Ces chars de roulage, dits chars d’Anjou, étaient attelés de six à huit chevaux ; pour les montées, — dès la Maladière au Chalet-à-Gobet, par exemple, — on doublait les attelages. La charge de ces camions peut être estimée à cinq tonnes, soit la moitié de la charge d’un wagon de marchandises.