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LAUSANNE À TRAVERS LES ÂGES

En tant que souverain, l’évêque pouvait être impliqué dans des guerres. Dans ce cas, tous les hommes du domaine épiscopal avaient l’obligation de suivre ce que l’on appelait la « chevauchée de l’évêque. » Son armée comprenait quinze compagnies ou bannières, commandées par autant de bannerets ; chacune avait ses armoiries particulières. La ville de Lausanne était divisée en cinq quartiers correspondant à autant de bannières, à savoir :
Château Saint-Maire.

1o La bannière de Bourg : de gueules, au chef d’argent, chargée de deux clefs de sable, posées en sautoir. Avec elle marchaient les gens de Chailly, Belmont, Pully, Echissier et Epalinges.

2o La bannière de la Cité : parti d’argent et de gueules à deux châteaux ou tours joints ensemble. Avec elle marchaient les gens de la Barre, du Mont, de Cugy, de Morrens et de Bretigny.

3o La bannière de la Palud : de gueules au chef d’argent, à l’aigle éployée de sable. Avec elle marchaient les gens de Jouxtens, de Mézery, de Prilly et de Romanel.

4o La bannière du Pont : de gueules au chef d’argent avec un pont de sable. Avec elle marchaient les hommes de Cour, d’Ouchy, de Rive, de Saint-Sulpice et de Chavannes.

5o La bannière de Saint-Laurent : de gueules au chef d’argent avec un gril de sable. Avec elle marchaient les gens de Renens et de Crissier.

La cité et la ville inférieure (celle-ci formée de Bourg, Saint-Laurent, la Palud et le Pont) formaient primitivement deux communautés distinctes : la première, administrée par l’évêque ; la seconde gouvernée par deux prieurs (priores, syndici, procuratores) ; le conseil de la ville basse se réunissait au couvent des