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Page:Collectif - Lausanne à travers les âges, 1906.djvu/43

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DISPUTE DE LAUSANNE

Lausanne, J. Nægueli, assistèrent aux débats. La présidence fut confiée d’une part, à deux Bernois, Nicolas de Watteville et Cyro, et d’autre part à deux Lausannois, le chanoine Fabri et le docteur en droit conseiller Gérard Grand. Quatre notaires, dont Jacques Bergier[1], tenaient le protocole de la dispute.


Vieux bâtiments académiques.

Les tenants pour les catholiques étaient le jacobin Monbouson, Drogy, vicaire à Morges, Mimard, maître d’école à Vevey, Berrilly, vicaire à Préverenges, Jean Michod, doyen de Vevey, Ferrand Loys, capitaine de la jeunesse, et le médecin Blancherose. Un des coreligionnaires de ce dernier, le banneret Pierrefleur, nous en a fait un piquant portrait. « Entre tous les opposants qui fort se présenta, dit-il, ce fut un médecin nommé Blancherose, homme tenant de la lune et fort fantastique, lequel en ses disputes mêlait la médecine avec la théologie et faisait incontinent à rire. »

Ensuite d’ordres de l’évêque aucun des membres du clergé de Lausanne ne se présenta pour tenir tête aux partisans de la Réforme. Les chanoines se bornèrent à entrer en corps dans la cathédrale. L’un d’eux lut une protestation, puis ils se retirèrent. La nouvelle foi au contraire fut brillamment représentée ; elle avait pour porte-voix Viret, Farel, Caroli et Calvin.

  1. Ancêtre en ligne directe du président actuel du Conseil communal.