Page:Collectif - Le livre rose - 1.pdf/342

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quelque embarras, vous avez paru craindre que ma maison ne vous présentât pas assez de calme, mais ce petit appartement est parfaitement disposé pour que vous goûtiez le repos qui vous est si nécessaire ; persuadez-vous bien que vous êtes chez vous, ne descendez pas de quelques jours, si cela vous convient, M. de Servière viendra vous témoigner tout le plaisir qu’il a de vous voir dans sa maison ; je monterai aussi souvent que je le pourrai, vous vous soignerez, vous suivrez scrupuleusement le traitement que les médecins vous prescriront, et, j’en suis sûre, vous retournerez bientôt chez vous parfaitement rétablie.

« - Aujourd’hui j’accepte votre proposition avec reconnaissance , répondit Emma, mais quand je me serai reposée, je me réunirai à vous, ma chère Hortense, car j’ai plus besoin de votre présence et de votre amitié, que de médicamens qui me fatiguent et qui m’ont été jusqu’à présent inutiles. »

Madame de Servière quitta Emma un peu moins contrariée, car elle se croyait encore libre pour quelque temps, mais les tourmens de son orgueil n’étaient pas à leur fin. M. de Servière, qui avait été voir madame de Verneuil, ne parla, durant le dîner, que de sa grâce, de l’expression angélique et fine de son sourire.

« - En vérité, ajouta-t-il, ma chère Hortense, vous ne m’aviez pas dit que votre amie était aussi bien. C’est