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Page:Collectif - Les textes de la politique française en matière ecclésiastique, 1909.djvu/178

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foi soit par des congréganistes, soit par des membres du clergé séculier.

Mais depuis ces deux amnisties, la situation s’est-elle améliorée ? Non, elle s’est, au contraire, aggravée. Les délits ont été commis plus nombreux et avec plus d’audace ; l’honorable M. Grousseau le sait bien.

Depuis l’amnistie du 12 juillet 1906 et jusqu’en mars 1908, il a été relevé 524 infractions à la loi de 1905 sur la séparation ; il en a été constaté 100 nouvelles entre le 16 mars 1908 et le 14 janvier 1909. On ne saurait donc parler d’apaisement.

L’honorable M. Grousseau n’ignore pas que, s’il y a parmi les catholiques de bons esprits qui désirent la pacification religieuse, il y a aussi des catholiques combatifs qui poussent le clergé à la résistance aux lois, qui l’incitent à commettre des délits, ce à quoi certains membres du clergé ne manquent pas.

M. Grousseau dit qu’il faut les excuser, que nous sommes dans une période de lutte, troublante pour la conscience de ces catholiques, qui ont été spoliés, persécutés et qui n’ont pas toujours la patience désirable pour supporter ces spoliations et ces persécutions.

Ce n’est pas exact, monsieur Grousseau. Je sais bien pourquoi vous revenez sans cesse sur l’attitude de la République à l’égard de l’Église, pourquoi sans cesse vous nous affirmez que les catholiques