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Page:Collectif - Les textes de la politique française en matière ecclésiastique, 1909.djvu/181

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sa place dans les églises, dans cette lutte où nous voyons des catholiques de bon sens, des hommes dont la conscience a toujours été religieuse, blâmés, bafoués, parce qu’ils ont invité le clergé à respecter les lois… il ne saurait, à l’heure actuelle, être question d’apaisement.

Nous n’avons pas oublié au pouvoir la promesse que nous avions faite d’une séparation libérale ; nous l’avons tenue ; et, si l’Église n’en a pas profité, si elle est toujours en révolte, si les ecclésiastiques continuent à commettre des délits, si des congrégations persistent dans leur résistance à la loi… c’est parce qu’ils reçoivent des conseils que vous connaissez bien.

L’apaisement ne peut être obtenu dans des conditions pareilles.

Nous l’avons essayé ; deux amnisties ont été faites coup sur coup ; mais nous suivons les polémiques, nous lisons attentivement les conseils donnés dans les Semaines religieuses, et dans tant d’autres publications du même ordre, nous entendons la voix de certains évêques, nous les entendons recommander à leur clergé de s’insurger sans cesse contre la loi, faisant ainsi cause commune avec certains hommes de désordre qui, tous les jours, s’agitent sous nos yeux et crient : « À bas la République ! À bas la loi ! »

Cette guerre que vous avez déclarée à nos institutions, nous ne pouvons la faire cesser par une