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Page:Collectif - Les textes de la politique française en matière ecclésiastique, 1909.djvu/180

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tuels, nous vous l’avons donné. Vous en aviez besoin, disiez-vous, pour exécuter les fondations de messes ; vous vous intéressiez à ces morts qui avaient confié à l’Église le soin de perpétuer leur mémoire.

Mais tout ce que nous vous avons accordé, vous l’avez repoussé. Ce que vous vouliez, c’était la palme du martyre ; vous désiriez des persécutions, des désordres, des violences. Cela nous ne vous l’avons pas donné. Et maintenant que vous avez tout perdu, maintenant que vous n’avez plus vos biens parce qu’il ne vous a pas plu de les garder… n’ayant pas le mérite de cette pauvreté que vous recherchiez, vous parlez de spoliation. (Applaudissements à gauche et à l’extrême gauche.)

Dans cette longue lutte, je ne dirai pas entre la République et le clergé français — car la République a fait au clergé et aux catholiques de ce pays tout leur droit (Interruptions à droite) — dans cette lutte entre la République et des partis politiques qui spéculent sur la religion beaucoup plus qu’ils ne la servent… (Applaudissements à gauche et à l’extrême gauche. — Nouvelles interruptions à droite.) … qui ne servent l’Église qu’à la condition qu’elle soit au service de leurs intérêts électoraux… (Applaudissements à gauche et à l’extrême gauche. — Bruit à droite.) …dans cette lutte intéressante, où peut-être nous verrons le clergé séculier de ce pays succomber sous les coups d’un clergé plus combatif, qu’on n’a pas perdu l’espoir d’installer à