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Page:Collectif - Les textes de la politique française en matière ecclésiastique, 1909.djvu/76

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condamnée par le souverain pontife qui en a stigmatisé les doctrines en les réprouvant comme fausses et pernicieuses : attentatoires au droit divin, au droit naturel, au droit ecclésiastique et au droit des gens.

Cette loi, ses principes et ses doctrines, nous les condamnons et les réprouvons dans le même sens, en la même mesure et avec les mêmes sentiments que Sa Sainteté.

Le devoir de l’épiscopat, du clergé et de tous les catholiques sera désormais de lutter sans trêve contre cette législation néfaste jusqu’à ce que par les voies constitutionnelles, ils en aient obtenu toutes les modifications essentielles auxquelles l’Église a droit ou l’abrogation définitive.

Sur ce point il n’y a pas d’hésitation possible et le devoir de la « résistance » n’est pas douteux.

Mais quel modus vivendi devra être adopté pendant toute la durée de la résistance et de la lutte ?

Le chef suprême de l’Église se réserve le jugement définitif sur la conduite à tenir. Il nous promet ses instructions pratiques pour l’heure opportune.

Nous les attendons avec une confiance absolue : nous les recevrons avec un souverain respect ; nous nous y conformerons avec une soumission filiale et empressée.

La situation est, aux yeux de tous, d’une gravité troublante.