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Page:Collectif - Les textes de la politique française en matière ecclésiastique, 1909.djvu/77

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Les vrais catholiques de France veulent, à tout prix, conserver leurs églises et le culte de leurs pères : l’émotion et les soulèvements provoqués par les inventaires en sont une preuve manifeste.

De l’abandon obligatoire ou spontané de ces églises ; de la cessation du culte public pour un temps que nul ne peut prévoir ; de la spoliation intégrale des biens des fabriques et des fondations des fidèles qui peut devenir un fait accompli à la fin de la présente année ; de la désaffectation et de la profanation plus ou moins immédiate des édifices consacrés à la religion par la piété des générations passées, peut naître une guerre civile et religieuse dont les luttes récentes semblent être les prodromes.

En face de ces perspectives douloureuses, afin d’éviter ces catastrophes qui paraissent certaines et d’autres encore que nous ne voulons pas même signaler… mais qui, pour être improbables, ne sont pas chimériques, le successeur de saint Pierre jugera-t-il que sans accepter ni reconnaître la loi condamnée il faille, cependant, pour lutter légalement, adopter une organisation à laquelle les pouvoirs publics soient obligés de reconnaître le caractère légal et, par là, empêcher le gouvernement d’aller, du moins tout d’un coup, jusqu’à la confiscation totale ?

Pensera-t-il au contraire que nous devons agir comme si la loi n’existait pas et rester sur les positions que le passé nous avait faites ; attendre l'ex-