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même circuit sans les toucher en ouvrant et fermant les communications.

Chaque lampe contient un nombre illimité de bougies ; à mesure qu’une s’éteint, une autre s’allume, ce qui permet de régler l’éclairage à la manière voulue ; au cas même où une lampe serait brisée, cet accident n’affecterait pas les autres lampes.

Un fil de cuivre de un millimètre conduit la lumière à quatre kilomètres, et un fil de deux millimètres le conduit quatre fois plus loin.

La force de la lumière peut être modifiée à volonté. Un cheval de force entretient deux bougies d’une valeur lumineuse supérieure à cinquante carcels.

Avec ces améliorations, la lumière électrique triomphe nécessairement, et met le gaz à l’agonie, malgré les allures dédaigneuses de ce dernier. L’exemple donné à Montréal par notre entreprenant concitoyen, M. Craig, aidé de ces changements nouveaux si avantageux, forcera notre ville, comme bien d’autres, à substituer l’électricité au gaz comme agent d’éclairage, et il nous sera donné de voir avant longtemps cette amélioration surprenante. Pythagore avait célébré les danses des astres, nous chanterons à notre tour ces astres nouveaux que l’électricité met à notre service.

Une curiosité de la science qui fait parler d’elle de ce temps-ci est bien celle qui nous est fournie par les horloges pneumatiques.

Rien de plus variables que les heures publiques et privées, quelles qu’elles soient ; cette irrégularité des heures est souvent cause de désagréments fâcheux, sinon de conséquences bien graves, et il est malheureux que l’on ne puisse se fier ni à l’horloge du salon, ni à la montre qui est dans son petit coin de la poche, ni au cadran de la place publique. C’est ce qui a été compris, et l’on a essayé de porter remède à ce mal agaçant.

En 1878, on a pu voir fonctionner à l’Exposition de Paris des horloges pneumatiques, et le voyageur en Autriche peut constater leur mise en pratique partout. La chose est déjà vieille, comme on le voit, mais pour nous que de nou-