commission, avec tout le soin et toutes les précautions exigées en pareille matière. Toutes furent concluantes en faveur de Pasteur.
Il résulte de ces faits qui doivent venir à la connaissance publique, par tous les moyens et le plus vite possible, que nous n’avons à notre disposition qu’une seule ressource contre un mal qui semble pousser avec l’herbe de nos champs c’est l’incinération, c’est le feu.
Les autorités, — le conseil d’agriculture, je suppose, — devraient voir à ce que des circulaires soient envoyées dans chaque localité, recommandant la destruction immédiate par le feu de tout animal charbonneux. Il faut se mettre à l’œuvre, guetter les travaux de la science, et mettre en pratique sans hésitation ses commandements.
Le charbon fait penser à la trichine : abyssus abyssum invocat.
Un savant de Berlin vient de découvrir au moyen du microscope un petit ver semblable à une sangsue, très différente de la trichine, et qui n’est pas encore connu. Ces vers rampent dans les parties musculaires, quelquefois se mouvant avec rapidité.
Définitivement il va nous falloir dire adieu aux jambons même sucrés, aux petits salés qui ont bien aussi leur succulence, et à toute la nombreuse famille des saucissons, et puis… à mort les poulets et les perdreaux. Car enfin, l’idée d’être mangé vivant par les vers, ce n’est pas un mythe ! Cela est. Et l’idée de ne pas manger du tout, cela ne peut pas être.
Car on n’est pas Tanner à volonté.
Au sujet du grand homme de l’an dernier, il est bien juste de répéter ici le dicton vulgaire : l’on trouve toujours son maître.
Un Hongrois, pensionnaire de la maison des pauvres à Allantown en Pensylvanie, vient de dormir, sans boire ni manger conséquemment, pendant soixante-douze jours. Mais le malheureux a eu un réveil terrible, il s’est tué en sautant par une fenêtre ; c’était un bon moyen pour s’endormir de nouveau, et profondément cette fois-ci.
Une autre émule de Tanner offre de rester quarante-cinq