Aller au contenu

Page:Collectif - Voyages imaginaires, songes, visions, et romans cabalistiques, tome 29, 1788.djvu/38

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
20
Voyage

& quoique le chevalier & la belle Orfelis ne songeassent guère à nous tous, ils paroiffoient fi contens , qu’on avoit envie de fuivre leur exemple. [reprendre ici]


Dans de telles difpofitions , vous devez juger, madame, que la converfation ne devoit pas languir : il y eut au commencement quel- ques traits piquans dans la converfation, avec une apparente douceur qui ne permettoit d’y répondre que fur le méme ton ; mais fur la fia de la collaticn, le comte me baifa la main , en recevant de moi des fraifes qu’i! m’avoit demandces, Li marquife me dit en riant, que jétois apparemment comme madame de..... dont M, de Buffy dit qu'elle n’avoit jamais refufé la main, parce qu’elle ne croyoit pas que ce fit une grande faveur. Cette attaque me fit rougir, car je vis bien quelle rouloit fur ce que je n’ai pas la main belle; mais, me remettant promptement: il eft vrai, dis-je en riant auffi, que ma main ne peut faire grand plaifir A baifer ; mais ces converfations {e- crettes que vous avez avec M. le marquis , comment les appellez-vous ? Il faut décider ICi, & avouer la faveur , ou renoncer a. Pefprit. Cette repartie embacraffa fort la marquife. Le comte faifit Poccafion de lancer auffi fon trait, && dit que, felon toutes les apparences, ma-