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Page:Collection des anciens alchimistes grecs - L1, 1887.djvu/129

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NOTATIONS ALCHIMIQUES

c’est-à-dire par un croissant dont la convexité est tournée vers la droite (fig. 3, Pl. I, col. de droite, l. 19 ; fig. 6, Pl. IV, l. 5). Nous avons dit (p. 84) comment, entre le ve siècle (liste d’Olympiodore le Philosophe) et le viie siècle de notre ère (liste de Stéphanus d’Alexandrie), le mercure prit le signe de la planète Hermès, auparavant affecté à l’étain (fig. 10, Pl. VIII, l. 6).

Cette affectation nouvelle figure aussi dans la liste planétaire du Traité d’Albumazar (ixe siècle), transcrite par le manuscrit 2419 (fol. 46 verso).

Le mercure et l’étain ont donc chacun deux signes différents dans nos listes, suivant leur époque.

L’étain a encore d’autres signes (fig. 7, Pl. V, l. 13), et ceux du plomb sont multiples, comme il a été dit.

Le fer, métal plus moderne que les autres, a également plusieurs signes (fig. 3, Pl. I, l. 21 ; fig. 7, Pl. V, l. 1) dans les listes.

Mais les signes fondamentaux de l’or, de l’argent, du cuivre, ne semblent pas avoir varié, du moins depuis l’époque où nos tableaux ont été établis.

Tels sont les signes des corps simples ou radicaux, comme nous dirions aujourd’hui.

Ces signes sont le point de départ de ceux d’un certain nombre de corps, dérivés de chaque métal et répondant aux divers traitements physiques ou chimiques qui peuvent en changer l’état ou l’apparence.

Par exemple, la limaille, la feuille, le corps calciné ou fondu, d’une part ; et, d’autre part, la soudure, le mélange, les alliages, le minerai, la rouille ou oxyde (Pl. V, col. de gauche).

Chacun de ces dérivés possède un signe propre, qui se combine avec le symbole du métal : exactement comme on le fait dans la nomenclature chimique de nos jours. Quand le nom du métal reparaît dans celui d’un alliage, d’une dissolution, d"une évaporation, d’un précipite, d’un minéral, ou d’une plante, il est remplacé par son symbole.

Le symbole de la litharge (mot à mot, pierre d’argent), renferme, par exemple, celui de l’argent (argyrion) ; la sélénite, celui de ce même argent, c’est-à-dire de la Lune (sélénè) ; quoique le nom du métal n’ait été introduit dans ces dénominations et ne leur ait été appliqué que par analogie. La concrétion blanche renferme aussi le signe de l’argent : la concrétion jaune, celui de l’or fig. 3, Pl. I, l. 21 et 22. ; droite Le signe du molybdochalque,