Berthelot dans la Bibliothèque du Vatican (Archives des Missions scientifiques, 3° série, t. XIII, p. 819 a 854) ; et divers autres
contenus dans le précieux manuscrit grec in-folio, astrologique,
magique et alchimique (xve siècle) qui porte le n° 2419 à la Bibliothèque nationale de Paris. L’ouvrage alchimique le plus considérable
que ce dernier renferme est un traité méthodique, inscrit
sous le nom de Theoctonicos, et qui est le même que l’Alchimie
latine attribuée à Albert le Grand. L’existence de cet ouvrage
dans les deux langues grecque et latine, avec des variantes
considérables d’ailleurs, soulève des problèmes historiques très
curieux : on les discutera dans l’Introduction, d’après une étude
approfondie des deux textes. En tous cas, cet ouvrage grec
de Theoctonicos est postérieur aux Arabes : il est tout au plus
de la fin du xiiie siècle ; il appartient donc à une période beaucoup
plus moderne que les nôtres ; le texte latin correspondant
a été publié à diverses reprises, dans le Theatrum Chemicum
et à la fin des œuvres d’Albert le Grand. Le manuscrit 2419
nous a fourni en outre divers renseignements essentiels relatifs
à l’histoire des notations alchimiques, à la liste planétaire
des métaux et de leurs dérivés, aux rapports entre les parties
de l’homme et les signes du Zodiaque, aux cercles de Pétosiris
pour prévoir l’issue des maladies, cercles dont les analogues
se retrouvent dans les Papyrus de Leide, dans le manuscrit
2827, etc.
Le texte grec étant ainsi arrêté et défini, M. Ruelle en a fait une traduction littérale, sans se préoccuper des obscurités ou des passages en apparence incompréhensibles. M. Berthelot a repris cet essai de traduction ; avec l’aide de ses connaissances techniques, il a cherché à en tirer un sens régulier, en se conformant au texte grec, dont il a été ainsi conduit à faille à