son tour une révision spéciale, il réclame toute l’indulgence du
lecteur pour cette tentative d’interprétation, dans une matière
rendue triplement difficile : par les obscurités du sujet, des
notations et du langage technique, les explications des praticiens
laissant toujours beaucoup de choses sous-entendues ; par le
symbolisme mystique et le vague intentionnel des auteurs, sans
parler de leurs erreurs scientifiques ; enfin par les fautes matérielles
des copistes, qui souvent ne comprenaient rien aux signes
et aux textes qu’ils transcrivaient. La langue même de cet ordre
de traités était très incorrecte dès le début, comme le montrent
les papyrus alchimiques de Leide, publiés par M. Leemans et
dont M. Berthelot donne une traduction complète avec commentaires
dans I’Introduction. En somme, on ne saurait envisager
notre traduction des alchimistes grecs que comme un premier
essai, qui sera assurément perfectionné par suite des études
ultérieures, auxquelles il n’a d’autres prétentions et d’autre
mérite que de fournir leur premier fondement.
Les conditions de notre publication étant ainsi définies, exposons l’ordre que nous avons adopté. Elle se compose de trois parties, savoir :
Une Introduction, due à M. Berthelot ;
Un Texte grec, avec variantes et notes philologiques, établi par M. Ruelle ;
Et une Traduction, due à la collaboration des deux savants, avec notes et commentaires de M. Berthelot.
Parlons d’abord du Texte grec.