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Page:Collin - Trente poésies russes, 1894.djvu/11

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L’HIRONDELLE


« Il m’a dit « Toi qui peux partir, ouvre ton aile ;
« Vers le doux nid que j’ai quitté,
« Va ! va porter l’écho de mon amour fidèle
« À mon beau pays regretté !

« Et là tu trouveras ma sœur, ma sœur chérie,
« Seule en notre pauvre maison.
« Approche-toi sans crainte, alors, et, je t’en prie,
« Murmure-lui tout bas mon nom.

« Et, tâchant de donner à ton gentil ramage
« Son plus doux et plus tendre accent,
« Dis-lui pour moi d’avoir espérance et courage
« Et de toujours aimer l’absent ! »