Aller au contenu

Page:Collin - Trente poésies russes, 1894.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.




COMPASSION



Une âme, en s’envolant dans les hauteurs, des cieux,
Tenait obstinément ses paupières baissées,
Comme dans un regret absorbant ses pensées ;
Et lentement des pleurs s’échappaient de ses yeux.

Ses larmes, en tombant dans les espaces vides,
Derrière elle, formaient de lumineux sillons
Dans l’azur, où naissaient tout à coup des rayons
Inconnus, qui semblaient des étoiles humides.