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L’HIRONDELLE



Par le chemin, rêveuse et triste, une orpheline
Marche d’un pas timide et lent.
Toute jeune, et pourtant son front pâle s’incline
D’un air languissant et dolent.

Elle pousse de gros soupirs, l’infortunée !…
Une hirondelle, en tournoyant,
Voltige sur sa tête, à la suivre obstinée,
Et, parfois, tout en gazouillant,