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HOM

faire hommage, au principal manoir du fief dominant ; l’hommage se rendait au propriétaire féodal en personne, ou au titulaire ecclésiastique à qui on était soumis. Il fallait se conformer aux formules d’usage dans la seigneurie.

Ordinairement le vassal était tenu de faire lui-même son hommage ; quelquefois on permit de le faire par procureur. Mais c’était une exception rare, qu’on n’accordait qu’à un vassal très-élevé.

Celui qui rendait hommage avait la tête nue et un genou en terre ; il ne pouvait porter ni épée ni éperons. — Si le seigneur dominant n’était pas chez lui, le vassal devait faire son hommage, devant la porte du château, accompagné d’un notaire qui en dressait le procès verbal.

Les gens d’église faisaient hommage, avec les mêmes cérémonies que les laïcs, nonobstant la dignité de leur caractère, qui semblerait les exempter de la génuflexion envers un particulier. — Les membres du parlement pouvaient faire leur hommage par procureur, lorsqu’ils étaient de service. Ils étaient obligés de le rendre en personne, pendant leurs vacances.

On a déjà dit ailleurs que, quand l’hommage n’était pas fait dans les quarante premiers jours,