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HOM

le seigneur dominant avait le droit de saisir le fief.

Dans ces temps reculés, où la noblesse pouvait prendre les armes et faire la guerre de son autorité, les vassaux étaient obligés d’accompagner leur seigneur et de suivre sa bannière. C’est là l’effet de l’hommage-lige, que le vassal faisait à son seigneur. Foulques, investi par Louis-le-Gros du comté d’Anjou, est, que je sache, le premier qui ait fait hommage-lige ; c’est-à-dire, qu’il promit à Louis-le-Gros de le suivre partout avec ses gens, et de se battre pour lui envers et contre tous.

Henri III et quelques autres rois d’Angleterre firent hommage-lige aux rois de France, pour les provinces qu’ils avaient sur le continent. Le roi Édouard III rendit hommage à Philippe de Valois, en sa qualité de duc d’Aquitaine et de pair de France[1].

— À la fin du huitième siècle, on cite une

  1. Salvaing. De l’usage des fiefs, chap. 18, 4, 11. — Guyot. De la foi et hommage, tome 4. Des fiefs, ch. 2, 3 et 4. — Duplessis. Liv. 1er. sur Paris, ch. 2. — Arrêts divers, rapportés par Louet, somme 8, et par les commentaires de la coutume de Paris, art. 67. — Le président Hénaut, abrégé chronologique. — Pour tout ce qu’on vient de dire.