gne devant son seigneur suzerain, de chanter une chanson gaillarde à la dame, de courir ensuite la quintaine[1], à la manière des paysans, en tenant d’une main un chapeau au lieu de dard, et de l’autre une perche au lieu de lance, qu’il fallait jeter en courant.
— Les feudistes, ou ceux qui ont écrit sur les fiefs, font dériver le mot hommage du mot homme, parce que celui qui fait hommage devient homme de corps de son seigneur[2]. Les hommages étaient si humilians, que, selon Dumoulin, ils n’auraient dû appartenir qu’aux monarques. Mais, selon la raison, ils n’appartiennent qu’à la patrie et à la chose publique.
Cependant Arnaud-le-Féron soutient qu’il est juste et naturel de faire hommage, non-seulement aux princes, mais aux suzerains et à tout seigneur ; et il faudrait qu’un vassal fût bien impudent et bien délicat, ajoute-t-il, pour refuser d’aller trouver son seigneur, en quelque lieu qu’on l’appelle, et de prêter toute espèce