Page:Collin de Plancy - Histoire des vampires.djvu/143

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obtiendrait d’elle facilement ce qu’il désirait, il la laisse coucher : puis, poussé par l’audace qu’il appartient à l’amour seul de nous donner, il sonde le gué, et la va trouver à son lit, feignant de s’enquérir si elle était bien ou non ; et peu à peu, en discourant, il lui coula la main sur le sein, ce qu’elle endura. Enfin après plusieurs poursuites il obtint quelques baisers avec promesse d’autre chose. Voilà donc ce pauvre gentilhomme qui a bien de la peine à obtenir ce qu’on voudrait lui avoir accordé. Après plusieurs baisers qui allument le feu en son âme, après une infinité de prières, ce qu’il désire lui est permis. Soudain il se couche, et jouit long-temps de ses plaisirs qu’il croit parfaits.