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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/18

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c’était pendant l’hiver : tout le blé qui se trouvait dans la grange et dans les greniers, fut réduit en cendres, et Jean Mullin était ruiné sans ressource, s’il n’avait eu, par bonheur, une bonne somme d’argent, amassée avec soin pendant les années précédentes. Il se désola, sans se désespérer ; et puisque le magot lui restait, il ne se crut pas tout-à-fait sur la paille. Sans donc perdre le temps en vaines doléances, il s’occupa bientôt de faire rebâtir sa ferme. Quand la maison fut achevée, il s’aperçut que ses fonds étaient extrêmement baissés, et craignit de ne pouvoir terminer son entreprise. Il fit pourtant encore ses écuries, et commença sa grange ; mais l’argent lui manqua tout à coup. Il alla trouver ses amis et ses parens qui ne purent ou ne voulurent l’aider en rien ; de