Aller au contenu

Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/19

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

la moisson approchait, et il fallait absolument trouver moyen de mettre à l’abri, des récoltes qui avaient coûté un an de peines et de travaux. Sa ferme était isolée, et il ne pouvait recourir aux granges des voisins. Un soir qu’il se promenait sur un chemin croisé, à cent pas de sa maison, rêvant à la situation gênante où il se trouvait, il vit venir à lui un homme de haute taille, vêtu de noir, les pieds difformes et emboîtés dans des espèces de bottines, et les mains couvertes de gants rouges. Cet homme s’approchant de Jean Mullin, lui demanda le sujet des soucis qui paraissaient l’inquiéter ; le fermier lui conta sa peine ; et l’inconnu lui dit qu’il pouvait aisément en sortir, s’il voulait se fier à lui : « Comment cela, demanda Jean ? » Écoute-moi, reprit le passant, et ne t’effraie point. J’ai une puis-