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ou plutôt à un miracle de la tendresse maternelle qui lui donna la force de supporter la honte, le jour et les maux que l’amour lui causait. Lorsque sa santé fut raffermie, le médecin n’eut pas besoin de parler. Il y avait cinq mois que le chevalier aux armes terribles avait quitté le sol de la Provence, et chacun s’aperçut aisément de l’état de la princesse. On peut juger de la colère de son père, quand il apprit cette nouvelle. Il jura de laver son affront dans le sang des perfides, et envoya des gardes à la porte de Gabrielle qu’il ne voulut plus voir. Mais sa fureur n’était rien, si on la compare à la rage que ressentit alors le comte de Foix. Il cria hautement vengeance et demanda que les coupables fussent jugés. La mort, et une mort cruelle, était le prix d’une semblable faute.