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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/189

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On ordonna donc aux juges de se rassembler ; et Gabrielle parut chargée de liens devant son père. Elle fut forcée de tout avouer, et le comte de Provence indigne, et repoussant avec horreur la fille qui le couvrait de honte, la maudit, et prononça la peine de mort. Il allait se retirer aussitôt, quand il s’éleva un vieux chevalier qui demanda qu’on en retardât l’exécution de sept jours pour laisser le temps à son séducteur ou à quelqu’un qui soutint ses droits, de se montrer en lice, comme défenseur de la coupable. Les juges y consentirent, et on reconduisit Gabrielle dans son appartement. Les six jours qui devaient précéder sa mort, s’écoulèrent dans le deuil et les larmes, et personne ne sembla s’intéresser à la malheureuse princesse. Quand le soleil du septième jour