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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/49

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LES DEUX AMANS. Quoiqu’on ait perdu l’habitude de croire au véritable amour, on le trouve pourtant encore quelquefois ; mais si rarement, qu’on le pourrait presque regarder comme un prodige. Toutefois est-il vrai que cette noble flamme, qui agrandit le cœur de l’homme, cette seconde nature qui détruit la première et élève les mortels au-dessus d’eux-mêmes, met en proie l’être qu’elle ennoblit, aux rigueurs que le destin réserve à tout ce qu’il y a de grand dans le monde. Il est peu de personnes qui aient vu le véritable amant, heureux, jouir en paix de son amour. Alphonse et Julie vivaient naguère en Languedoc, unis par les liens de