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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/65

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tin, ou que le diable t'emporte toi et ta mère !.... » À peine achevait-il ces paroles malhonnêtes, qui ne pouvaient manquer de déplaire à la maman, qu’il entendit dans le grenier un roulement subit, accompagné d’un bruit sourd effroyable, et interrompu de temps en temps par des cris qu’il ne pouvait définir. Il commença à trembler de tous ses membres, et sentit son cœur prêt à défaillir. Il s’aperçut bientôt de l’indiscrétion qu’il venait de commettre, en accusant la vertu de sa femme, et mordit vingt fois sa langue, pour lui apprendre à avoir, une autre fois, plus de retenue ; mais le bruit n’en continuait pas moins, et le pauvre magister était hors d’état de crier, ni de descendre du lit, pour aller dissiper ailleurs la frayeur qui le mettait à l’agonie. Il passa cette nuit dans des transes