Aller au contenu

Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

5o


et des angoisses inexprimables, ne pouvant dormir ni se rassurer, recommandant son âme à Dieu et à la bonne Vierge, et priant de tout son cœur pour le repos de l’âme de Georgette, à qui il promettait trois bonnes messes, et une neuvaine de De projundis. Le mouvement qu’il entendait dans le grenier cessa au point du jour ; le soleil ranima un peu son courage, et il se leva tout en eau, pour aller conter la chose au sacristain, au choriste et au fossoyeur de la paroisse. Tous les trois opinèrent gravement que c’était l’âme de la défunte, qui venait demander des prières, et qu’il fallait la tirer du purgatoire au plus vite, parce que, si elle se voyait négligée, elle ne tarderait pas à venir tirer les pieds de son mari, avec ses mains froides et décharnées, comme on en avait vu tant d’exemples.