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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T2.djvu/107

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de coups de poing lui tomba sur la tête, sur les épaules et partout le corps. Il voulut de nouveau élever la voix, sans en avoir la force, et s’agita beaucoup pour s’enfuir sans pouvoir bouger de la place, où il se trouvait attaché par des liens invisibles. Après une heure de souffrance, les esprits le laissèrent assommé, les épaules meurtries et la tête enflée, en lui disant ; souviens-toi de tes parjures ! Il s’en retourna comme il put, à la maison, se coucha sans rien dire à sa femme de ce qui venait de lui arriver, et se trouva le lendemain dangereusement malade. Sa femme, inquiète de le voir souffrir, lui demanda vainement la cause de la douleur secrète qui paraissait le posséder intérieurement, il se contenta de lui en donner des raisons vagues, et la pria d’aller chercher sa mère pour passer la nuit auprès de lui.