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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T2.djvu/108

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La jeune épouse ne voulut le quitter que quand elle le vit plus paisible, et ne le quitta qu’à la nuit commencée. Elle alla chez la mère de Jules, qui était alors absente. On lui dit la maison où l’on pensait qu’elle fut, et elle se décida à ne retourner auprès de son mari qu’avec sa mère. C’est pourquoi elle courut la demander où on la lui indiquait, et ne revint que fort tard. Le hasard voulut que les deux femmes passèrent par la petite rue que hantaient les esprits. Quand elles furent vis-à-vis une vieille mazure qu’on démolissait, l’épouse de Jules sentit une main froide qui lui saisit le bras, et lui dit d’un ton aigre : Tu es bien heureuse d’être enceinte ! En se sentant prendre le bras, elle avait cru d’abord que sa belle-mère « appuyait sur elle ; mais l’apercevant arrêtée à quelques pas, et entendant