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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T2.djvu/132

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guette, le provençal fut emporté rapidement par une puissance invisible, et se trouva dans la chambre d’une jeune fille, de ses parentes, qu’il aimait éperdument, depuis ses premières années. Elle était seule. L’apparition subite de son cousin, qu’elle ne reconnut point d’abord, lui fit pousser un grand cri. Mais Narbal calma sa frayeur, en courant l’embrasser et en lui rappelant son nom et son amour. Tandis qu’ils s’abandonnaient uniquement à l’effusion de leur tendresse, le magicien Pierre d’Apone, qui n’aimait probablement pas les lenteurs, parut, entouré de sept esprits familiers, et demanda la jeune amante de Narbal. La vue de ce terrible sorcier épouvanta une seconde fois la demoiselle, et ses paroles portèrent la mort au cœur de son amant. C’était là, en