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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T2.djvu/133

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effet, le premier objet qu’il avait vu, en revenant à la lumière. La jeune cousine, le voyant pâlir et près de tomber en défaillance, appela du secours. Son père accourut, et fut tout surpris de voir tant de gens dans l’appartement de sa fille. Néanmoins il les reconnut tous ; car c’était un habile homme, fort versé dans la magie et infiniment expert en l’art de tromper le diable et ses suppôts. « Si Narbal t’a promis indirectement ma fille, dit-il à Pierre d’Apone, quand il sut de quoi il s’agissait, apprends que j’ai assez de pouvoir pour t’empêcher d’y toucher, mais comme je suis bon naturellement et que je ne veux pas te renvoyer mécontent, je te permets de faire un autre choix. » Le magicien batailla vigoureusement pour maintenir ses droits sur la demoiselle qui lui semblait un friand morceau, et dont il voulait faire sa