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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T2.djvu/150

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était aux pieds de l’amante de Sigisbert, et lui parlait encore de son amour avec un feu et des transports capables d’échauffer le marbre. « Malpeste ! dit le magicien Bobinot, quel diable d’homme ! si c’est comme cela qu’il aime, bien fin sera, qui lui fera entendre raison par des moyens naturels. » Sur cette pensée, il jeta les yeux sur la fille d’Ulric. Son abattement et sa pâleur n’avaient point diminué sa beauté ; et les attraits puissans qui soumettaient le fier Childéric, ne frappèrent pas impunément les yeux du magicien. Tout vieux qu’il était, il s’échauffa en son harnois et sentit dans ses entrailles les étincelles brûlantes d’un amour qui allait devenir terrible. Loin de songer à secourir Sigisbert, à délivrer Odélie, à punir Childéric, Bobinot songea qu’il était amou-