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Page:Collins - La Femme en blanc.djvu/417

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LA
FEMME EN BLANC


SECONDE ÉPOQUE


(suite)



Le récit est continué par Marian Halcombe


IX


« 19 Juin. » — Une fois sous clef, dans ma chambre, j’ouvris ces pages, et me préparai à continuer ce qui me restait à écrire des incidents de cette journée.

Pendant au moins dix minutes, je restai sur mon fauteuil, la plume à la main, mais parfaitement oisive, récapitulant les événements des douze dernières heures. Lorsqu’à la fin, j’entamai ma besogne, j’éprouvais à la pousser plus loin une difficulté qui m’était nouvelle. Malgré tous mes efforts pour fixer mes pensées sur le sujet que j’avais à traiter, elles s’égaraient, avec la plus étrange persistance, toujours du côté de sir Percival et du comte ; l’intérêt que je m’efforçais de concentrer sur mon « Journal », je le portais au contraire à cette conférence particulière, qui semblait concertée entre eux, — qui toute la journée, d’heure en heure, avait été remise, — et que, maintenant, ils devaient avoir dans le silence et l’isolement de la nuit.