un de ses muscles ne bougea… le regard de ses yeux, toujours dur, méfiant, implacable, ne vacilla pas un seul instant.
— Peut-être vous étonnerez-vous, continuai-je, que la mort de votre fille ait pu être utilisée comme moyen de faire tort à une autre personne ?
— Non, dit mistress Catherick ; je ne m’étonne de rien. Ceci paraît être votre affaire. Vous prenez intérêt à ce qui me concerne ; je n’en prends aucun à ce qui vous intéresse.
— Peut-être me demanderez-vous, repris-je avec une certaine insistance, pourquoi j’ai voulu porter ce renseignement devant vous ?
— Oui, je vous demanderai ceci.
— Eh bien, c’est que je suis résolu à faire en sorte que sir Percival Glyde rende compte de la mauvaise action qu’il a commise.
— Qu’ai-je à faire avec cette résolution ?
— Je vais vous le dire. Il y a, dans le passé de sir Percival, certains événements dont la connaissance complète est nécessaire à la réalisation de mes vues. Vous les connaissez… et pour cette unique raison, je suis venu vous trouver.
— De quels événements voulez-vous parler ?
— D’événements qui se passèrent au Vieux-Welmingham, quand votre mari était là, clerc de paroisse, et avant l’époque où naquit votre fille…
Enfin, à travers la barrière d’impénétrable réserve qu’elle s’était efforcée d’élever entre nous, j’avais atteint cette femme. Je voyais la flamme encore voilée de son regard trahir sa colère naissante, — aussi clairement que je voyais ses mains inquiètes se mouvoir d’abord et, se dénouant ensuite, se mettre à lisser machinalement, sur ses genoux, sa robe de soie.
— Que savez-vous de ces événements ? me demanda-t-elle.
— Tout ce que mistress Clements a pu m’en dire, lui répliquai-je.
Sur ce ferme visage, aux lignes carrées, passa une