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Page:Collins - La Pierre de lune, 1898, tome 1.djvu/163

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pour et contre. » À la faveur de l’apaisement momentané qui suivit une sentence aussi impartiale, je plaçai le message de milady sous les yeux du sergent.

J’en étais arrivé à prendre ce dernier en aversion, et presque à le haïr ; mais la vérité m’oblige à reconnaître qu’en fait de présence d’esprit, cet homme était merveilleux.

Une demi-minute après qu’il eut lu le message, sa mémoire avait retrouvé le rapport de l’inspecteur, se fixait sur ce qui concernait les Indiens, et sa réponse était prête. Un voyageur célèbre, qui entendait et parlait la langue hindoue, ne figurait-il pas dans ce rapport ? Très-bien. Savais-je le nom et l’adresse de ce monsieur ? Parfait. Prière de l’écrire sur le dos du billet de milady. Bien obligé. Le sergent Cuff verrait ce gentleman en allant le lendemain matin à Frizinghall.

« Croyez-vous que cette démarche aboutira à quelque chose ? demandai-je. M. Seegrave a déclaré les Indiens aussi innocents que l’enfant dans le sein de sa mère.

— L’inspecteur Seegrave a prouvé qu’il s’était trompé d’un bout à l’autre dans son appréciation de l’affaire, articula le sergent ; et il pourra être intéressant de voir s’il a fait fausse route aussi par rapport aux Indiens. » Sur ce, il se tourna vers M. Begbie, et reprit la discussion juste au point où il l’avait laissée. « La question entre nous, monsieur le jardinier chef, est toute de sol, de saisons et de patience ; maintenant, laissez-moi la placer à un autre point de vue. Vous prenez votre rose mousseuse blanche… »

Mais, cette fois, j’avais refermé la porte, et je n’entendis pas la suite de la dispute.

Je trouvai Pénélope dans le passage, et je lui demandai ce qu’elle attendait là.

Elle attendait que la sonnette de sa jeune maîtresse la rappelât pour continuer les emballages.

Mes questions m’apprirent que miss Rachel avait motivé son désir d’aller chez sa tante, sur ce que la maison n’était plus tenable pour elle mise sous la surveillance de cet odieux officier de police. En apprenant que son départ était retardé jusqu’à deux heures, elle était entrée dans la plus violente colère. Milady, présente à cet éclat, l’avait sévèrement réprimandée, puis, ayant sans doute à lui parler en