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tante pour connaître l’affreuse vérité, mais je me tus jusqu’à l’arrivée du docteur. Celui-ci commença par faire sortir Rachel de la chambre, puis il annonça aux autres personnes présentes que lady Verinder n’existait plus.

Les âmes pieuses qui désireraient savoir jusqu’où peut aller l’endurcissement dans le scepticisme, apprendront avec intérêt que ce docteur ne manifesta pas le moindre remords en me regardant.

Un peu plus tard, je visitai le parloir et la bibliothèque. Ma tante était morte sans avoir ouvert une seule de mes lettres. Je fus si frappée de ce malheur, que je ne me souvins que plusieurs jours après qu’elle était morte également sans me remettre mon petit legs.


CHAPITRE VI


(1) « Miss Clack présente ses compliments à M. Franklin Blake ; en lui adressant le cinquième chapitre de son humble narration, elle lui fait savoir qu’elle se sent incapable de s’étendre autant qu’elle le désirerait sur un événement aussi lamentable que celui de la mort de lady Verinder, à raison des circonstances qui l’ont accompagné. Elle a, par conséquent, joint à son manuscrit de nombreux extraits de ses précieux livres qui tous se rapportent à ce terrible sujet. Miss Clack espère ardemment que ces extraits retentiront comme une trompette d’avertissement aux oreilles de son respectable parent M. Franklin Blake. »

(2) « M. Franklin Blake offre ses hommages à miss Clack, et la remercie de l’envoi du cinquième chapitre de son manuscrit. En lui rendant les extraits y joints, il évitera de s’étendre sur l’aversion personnelle qu’il éprouve pour ce genre de littérature, et se bornera à remarquer qu’il n’a que faire de ces papiers pour atteindre le but qu’il a en vue. »