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DE LA GRANDE ARMÉE.

Les médailles en bronze, — et toutes du règne de Louis XVIII, — étaient au nombre de trente-neuf. Les portraits sur cristal du Roi, de Monsieur et du duc d’Angoulême se trouvaient également dans la boite. Celle-ci est-elle encore dans la colonne ? Je l’ignore.

Autant que je puis me le rappeler, il y avait à cette cérémonie M. Siméon, alors préfet, M. le général Balathier, M. Gengoult, sous-préfet de Boulogne, M. de Rosny, maire de la ville… et le bon Labarre, qui le soir de la fête me disait… : « C’est une chose remarquable qu’un monument de cette importance soit élevé à 120 pieds de haut sans qu’il y ait eu des monnaies déposées dans les fondations, et que ce cérémonial ait été réservé pour une destination nouvelle et qui ne peut plus désormais en avoir d’autres ! »

Le digne architecte ne soupçonnait guère ce qui devait arriver quelques années plus tard !

Repris et continués, en 1821, avec une grande activité, les travaux permirent enfin de songer à une inauguration solennelle. M. Labarre, répondant au vœu du conseil-général du Pas-de-Calais, proposa de placer au haut de la colonne, non l’effigie de Henri IV, comme quelques personnes en avaient eu l’intention, mais une statue de Louis XVIII, haute de douze pieds, d’en confier l’exécution au sculpteur Cartelier, l’auteur de la statue de Louis XV, à Reims, et de charger le même artiste d’un bas-relief représentant le retour du roi dans ses états,