Page:Columelle - L'Économie rurale, Tome 2, trad Du Bois, 1845.djvu/237

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prescription, brûler souvent des cheveux de femme ou de la ramure de cerf : cette odeur ne permet jamais à ces animaux nuisibles de s’établir dans les étables.

On ne saurait fixer pour la tonte une époque fixe qui soit la même pour toutes les contrées, parce que l’été n’y est pas également tardif ou précoce ; le mieux est de consulter la température sous laquelle les moutons n’ont pas à souffrir du froid si on les tond, ni de la chaleur si on leur laisse encore leur laine. Au surplus, quelle que soit l’époque de la tonte, on doit les frotter avec un mélange à doses égales de jus de lupins cuits, de lie de vieux vin et de lie d’huile ; on verse de cette composition sur la brebis tondue, et quand le dos frotté en aura été bien imbibé durant trois jours, on la conduira le quatrième, si on est à proximité, sur le bord de la mer pour l’y plonger ; sinon, on la lavera avec de l’eau de pluie que l’on a salée et fait bouillir, et que l’on garde en plein air pour cet usage. Celse as-sure que le troupeau, ainsi traité, sera pour toute une année à l’abri de la gale ; et il est certain que sa laine repoussera plus moelleuse et plus longue.

Du traitement des maladies de l’espèce ovine.

V. Après nous être successivement occupé de l’éducation des brebis et des soins qu’elles exigent en état de santé, parlons maintenant des moyens de remédier aux incommodités et aux maladies qui peuvent survenir, quoique cette partie de notre travail ait été presque entièrement traitée dans le livre précédent, quand nous avons donné nos prescriptions sur la médication des grands bestiaux, La disposition des corps des petits et des grands