Page:Columelle - L'Économie rurale, Tome 2, trad Du Bois, 1845.djvu/289

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De l’art d’élever les animaux dans la métairie.

I. [1] Si aux sept livres qui précèdent, et qui contiennent à peu près tout ce que comporte la science des exploitations et de la culture des champs, ainsi que de l’entretien des bestiaux, nous ajoutons un huitième livre, Publius Silvinus, ce n’est pas que les objets dont il sera question demandent de la part du cultivateur lui-même des soins assidus et indispensables, mais parlé que ces objets ne peuvent être administrés ailleurs que dans les champs ou les métairies, et ne sont pas moins utiles aux villageois qu’aux citadins.

[2] En effet, l’éducation des petits animaux, de la ferme, comme celle des grands troupeaux, ne rapporte pas un mince bénéfice au fermier, puisque le fumier des oiseaux est un bon remède pour les vignes épuisées, ainsi que pour tous les plants et les terres labourables ; et que les produits de la basse-cour enrichissent de mets excellents le foyer et la table domestiques, et parce qu’enfin le prix des animaux vendus accroît le revenu de la métairie. C’est pourquoi j’ai cru devoir parler de ce genre d’élèves.

[3] Or, on les fait presque toujours, ou dans la ferme ou dans ses environs. Ce que les Grecs appellent ὀρνθῶνες (volières), περιστερῶνες (colombiersà ὀρνθῶνας, καὶ περιστερῶνας ; , s’établit dans l’intérieur de la ferme ; et même, lorsque l’eau est à proximité, ἰχθυοτροφεῖα (Viviers) y sont l’objet de soins particuliers. Toutes ces