Page:Columelle - L'Économie rurale, Tome 2, trad Du Bois, 1845.djvu/291

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choses, pour parler latin, sont comme les stabula (gîtes) des oiseaux de basse-cour et de ceux qu’on engraisse dans des volières, ou bien sont les receptacala (retraites) des animaux aquatiques.

[4] On place à la portée de la ferme les μελισσῶνες (ruches) et les χενοτροφεῖα (Basse-cour où l’on élève des oies) ; on y entretient aussi soigneusement les λαγοτροφεῖα (garennes pour les lièvres) ; nous appelons encore araria les lieux qui servent de retraite aux abeilles ; aviaria, ceux ou l’on place les oiseaux nageurs qui se plaisent dans les étangs et les piscines ; et vivarra, les parcs où sont nourris les animaux sauvages.

Des diverses espèces de poules, de l’acquisition et de la nourriture des oiseaux de basse-cour.

II. [1] Je parlerai d’abord des animaux que l’on élève dans l’intérieur de la métairie. Il n’est pas généralement reçu que toutes les espèces dont nous venons de parler doivent y être entretenues par des villageois ; quant aux poules, c’est ce dont personne ne doute. On en distingue trois espèces : les poules de basse-cour, les sauvages et les africaines.

[2] On nomme poule de basse-cour, celle que l’on voit ordinairement dans toutes les fermes ; poule sauvage, celle qui, ressemblant à la première, est prise par les oiseleurs, et qui abonde dans cette île de la nier Ligurienne que les matelots ont appelée Gallinaire, du nom de ce volatile ; et africaine, celle que presque tout le monde désigne sous le nom de poule numidique, qui ressemble à la pintade, si ce n’est que sa huppe et sa crête sont rouges, au lieu d’être bleues, comme celles de cet oiseau.

[3] Toutefois, dans la basse-cour, les femelles de ces trois espèces s’appellent proprement poules ; les mâles, coqs ; et les coqs châtrés, chapons : on pratique la castration sur les coqs pour éteindre en eux les désirs érotiques. An reste,