Page:Columelle - L'Économie rurale, Tome 2, trad Du Bois, 1845.djvu/301

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quatre pieds au-dessus et de sept au-dessous, le plancher absorbant un pied. Ces étages sont destinés aux poules, et éclairés, au levant, chacun par une petite fenêtre par laquelle les volailles sortent le matin pour gagner la basse-cour, et rentrent dans la soirée. Il faut avoir soin, pour la sûreté du poulailler, que ces ouvertures soient toujours fermées la nuit.

[4] Entre les planchers, on ouvre des fenêtres plus grandes que les premières, et on les munit de barreaux pour que les animaux nuisibles ne puissent pas s’y introduire, de manière toutefois que ce lieu soit bien éclairé pour qu’il soit plus agréable aux poules. C’est par ces ouvertures que le gardien du poulailler surveille les couveuses et les pondeuses. Il convient, en outre, de donner aux murs assez d’épaisseur pour qu’on y ménage une rangée de nids où les poules puissent pondre leurs oeufs et faire éclore leurs poussins. Cette disposition est plus saine et plus élégante que celle qui est adoptée par certaines personnes, et qui consiste à établir des paniers d’osier sur des pieux solidement fixés dans la muraille.

[5] Soit donc que les nids soient pratiqués dans l’épaisseur des murs, comme je l’ai dit, soit qu’on les forme de paniers d’osier, ils doivent être précédés d’un vestibule par lequel les poules puissent y parvenir, tant pour pondre que pour couver : car il ne faut pas qu’elles y arrivent en volant, de peur qu’en se jetant ainsi sur les oeufs, elles ne les cassent avec leurs pattes.

[6] Ces oiseaux pourront monter au-dessus des planchers par les deux pièces désignées, au moyen de petits chevrons fixés à la muraille, qui offriront quelques légères aspérités en forme de marches, pour que les poules ne glissent point en venant se poser dessus. Au dehors, du côté de la cour, on fixera aussi, au-dessous des fenêtres dont nous avons