Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/230

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à les arrêter et devint colonel de gendarmerie à Troyes, où le suivit madame Marion, alors mademoiselle Giguet. Le colonel Giguet mourut avant ses frère et sœur et fit de madame Marion sa légataire universelle (Une Ténébreuse Affaire. — Le Député d’Arcis).

Giguet (Simon), né sous le premier Empire, l’aîné et le seul survivant des enfants du colonel d’artillerie Giguet. — Il perdit, en 1814, sa mère, fille d’un riche banquier de Hambourg, et, en 1826, son grand-père maternel, dont il ne recueillit que deux mille francs de rente, l’Allemand ayant avantagé le reste de sa nombreuse famille directe. Il n’espérait plus que la succession de sa tante paternelle, madame Marion, grossie de celle du colonel de gendarmerie Giguet. Aussi, après avoir fait ses études avec le sous-préfet Antonin Goulard, Simon Giguet, frustré d’une fortune qui, d’abord, lui paraissait assurée, devint-il simple avocat dans la petite ville d’Arcis, où les avocats sont à peu près inutiles. La situation de sa tante et celle de son père lui firent ambitionner la carrière politique. Giguet visait en même temps la main et la dot de Cécile Beauvisage. Homme du centre gauche, médiocre sous tous les rapports, il échoua aux élections législatives de mai 1839, où il s’était porté candidat pour l’arrondissement d’Arcis-sur-Aube (Le Député d’Arcis). Vers 1840, Simon épousa Ernestine Mollot, la fille du greffier du tribunal, la beauté d’Arcis ; en 1845, il fut enfin élu député : Giguet remplaçait Maxime de Trailles. De 1839 à 1845, la ville d’Arcis envoyait successivement, au Palais-Bourbon, Sallenauve-Dorlange, Philéas Beauvisage, Maxime de Trailles et Simon Giguet (Le Comte de Sallenauve. — La Famille Beauvisage).

Gilet (Maxence), né en 1789. — Il passait à Issoudun pour le fils naturel de M. Lousteau, le subdélégué ; d’autres lui donnaient, comme père, le docteur Rouget, ami en même temps que rival de Lousteau. En somme, « heureusement pour l’enfant, le docteur et le subdélégué se disputaient cette paternité ». Or, il n’appartenait ni à l’un ni à l’autre. Son vrai père se trouvait être « un charmant officier de dragons en garnison à Bourges ». Sa mère, femme d’un pauvre sabotier ivrogne du faubourg de Rome à Issoudun, avait la beauté surprenante d’une Transtévérine. Le mari savait les désordres de sa