Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/239

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assidue au Tivoli-Socquard ; sœur dévouée de Nicolas Tonsard, pour qui elle tenta de perdre Geneviève Niseron ; courtisée par Charles, valet aux Aigues-Montcornet ; redoutée d’Amaury Lupin ; épousa Godain, un de ses amants, et se vit dotée de mille francs adroitement obtenus de madame Montcornet (Les Paysans).

Godard (Joseph), né en 1798, probablement à Paris, quelque peu allié des Baudoyer par Mitral ; chétif et punais ; fifre dans la garde nationale ; collectionneur imbécile ; chaste célibataire logé chez sa sœur, fleuriste rue Richelieu ; entre les années 1824-1825, au ministère des finances, médiocre sous-chef du bureau d’Isidore Baudoyer, dont il rêvait d’être le gendre, et l’une des victimes des mystifications de son collègue Bixiou. Avec Dutocq, Joseph Godard soutint sans cesse les Baudoyer et leurs parents, les Saillard. Il prôna leur avancement administratif ; on le rencontrait fréquemment chez eux, où, les soirs d’apparat, il jouait volontiers du flageolet (Les Employés. — Les Petits Bourgeois).

Godard (Mademoiselle), sœur du précédent, le logeait, rue Richelieu, à Paris, où elle avait, en 1824, un magasin de fleurs. Mademoiselle Godard occupa Zélie Lorain, devenue plus tard la femme de l’employé des finances François Minard. Elle recevait Minard et aussi Dutocq (Les Employés).

Godard était en mai 1830, 104, faubourg Saint-Honoré, au service de la marquise d’Espard ; pendant le procès Collin-Rubempré, il partit à cheval pour le ministère de la justice, chargé d’un petit billet qu’avait sollicité la femme du juge d’instruction Camusot (La Dernière Incarnation de Vautrin).

Godard (Manon), servante de madame de la Chanterie, fut arrêtée, en 1809, entre Alençon et Mortagne, et impliquée dans l’affaire dite des Chauffeurs, qui aboutit à l’exécution capitale de madame des Tours-Minières, fille de madame de la Chanterie. — Manon Godard fut condamnée par contumace à vingt-deux ans de réclusion et se livra, pour ne pas abandonner madame de la Chanterie captive. Longtemps après la délivrance de la baronne, sous Louis-Philippe, Manon